Nouveau projet de recherche: la reddition de comptes en Belgique

La Research Foundation Flanders (FWO), organisme qui finance la recherche scientifique en Belgique, a rendu publics les récipiendaires de l’année 2016 (projets de recherche et bourses de recherche). L’une des recherches retenues est un projet s’intéressant à l’imputabilité dans les élections belges. Cette recherche sera co-supervisée par Marc Hooghe et Ruth Dassonneville. Ce projet débutera au mois de janvier 2017.

Résumé du projet de recherche

La gouvernance démocratique requiert que les citoyens puissent tenir responsables les représentants élus pour les politiques publiques que ces derniers poursuivent. Dans la littérature, nous observons que l'étude de ce mécanisme reste limitée à, principalement, deux éléments; a) le vote économique, b) la reddition de comptes dans des contextes où la responsabilité est facilement identifiable (par exemple, les systèmes à deux partis). L’objectif de cette recherche est de combler certaines lacunes de la littérature. Premièrement, nous permettrons aux répondants de notre sondage d’identifier les enjeux politiques les plus saillants. De cette façon, nous pourrons percevoir la présence ou non d’imputabilité électorale sur ces enjeux précis. De plus, nous mènerons l'étude en Belgique, un système fédéral très complexe avec un système compliqué de partage du pouvoir et un système de partis fragmenté. Nous croyons ainsi que le cas belge offre un test solide et conservateur à la théorie de l’imputabilité électorale. Nous profiterons également des élections belges qui se dérouleront en 2019. Le cas belge est également intéressant, car nous pouvons y observer différentes coalitions dans les deux principales régions linguistiques du pays, ce qui permet d’observer des variations dans d’imputabilité. Aussi, les élections régionales, fédérales et européennes auront lieu le même jour en 2019, offrant ainsi une occasion unique d'observer si la complexité institutionnelle du pays limite l’imputabilité électorale. De plus, dans nos enquêtes pré-électorale et post-électorale, nous inclurons des mesures de sophistication politique afin d'évaluer si la complexité du système politique belge rend plus difficile pour les citoyens, ayant des niveaux de sophistication politique plus faibles, de rendre des comptes.

Ce contenu a été mis à jour le 26 novembre 2016 à 13 h 01 min.

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