Séminaire du mardi - 26 janvier

Normes sociales et participation électorale: faire ce qui est juste ou faire comme tout le monde

Maxime Coulombe (Université de Montréal)

Les gens ont tendance à se comporter différemment, soit plus en conformité avec les normes sociales, lorsqu'ils se sentent observés ou lorsqu'ils savent que leur comportement est surveillé ou sera divulgué à d’autres personnes. En science politique, les expériences « Get-Out-To-Vote » ont démontré comment les gens peuvent être incités à voter lorsqu'on les informe que leur décision de voter ou s'abstenir sera divulguée. Pourtant, nous ne savons pas si ni comment les attentes que les autres soient au courant de notre décision de voter ou non, ou de leur désapprobation si l’on s’abstenait, influencent notre décision de voter. J’émets l'hypothèse qu’il a un effet de modération où la désapprobation n'a d'importance que lorsque les répondants s'attendent à ce que leur comportement soit connu. À l'aide de données d'un module de questions originales dans l'Étude électorale canadienne de 2019, je capture l'influence des attentes empiriques du comportement des autres, des attentes (normatives) de désapprobation et des attentes de visibilité. Pour chacune des mesures, je distingue le partenaire, la famille, les amis et les voisins. J’ai trois principaux résultats: 1) la nature de relation modifie la clarté des attentes, 2) les attentes empiriques des autres sont fortement liées à l’intention de voter, et 3) il n'y a aucune indication soutenant la présence d’effets directs ou de modération pour la désapprobation et la visibilité. Mes résultats concernant la visibilité sont en contradiction avec la littérature. J’en discute les implications.

 

Contactez Semih Çakır si vous souhaitez assister à la présentation.

 

Ce contenu a été mis à jour le 25 janvier 2021 à 10 h 19 min.

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