Séminaire de la Chaire électorale - 24 août

Beaucoup de bruit à propos de la dette ?

Pour les pays dont les coûts d'emprunt sont bon marché, mettre de côté les problèmes de déficit est politiquement plus attrayant que d'élaborer des réponses budgétaires ambitieuses à l'augmentation de la dette publique. Doit-on en conclure que les électeurs imposent peu de contraintes aux décideurs favorables au déficit ? Dans cet article, nous identifions et testons l'existence de trois contraintes possibles. Premièrement, nous étudions l'existence de sous-circonscriptions, c'est-à-dire une pluralité d'électeurs avec de fortes préférences pour des déficits et des dettes plus faibles. Deuxièmement, nous nous tournons vers l'asymétrie de cadrage et examinons si les électeurs ont tendance à résister aux récits décrivant les niveaux d'endettement élevés comme durables tout en adoptant plus volontiers les récits les décrivant comme insoutenables. Troisièmement, nous testons l'existence de débordement d’attentes, y compris des anticipations fiscales ou inflationnistes plus pessimistes dans un contexte d'endettement élevé. En utilisant de nouvelles preuves observationnelles et expérimentales de Grande-Bretagne, nous ne trouvons aucune preuve de telles contraintes. Au lieu de cela, nos résultats suggèrent que le public, incapable de réfléchir aux conséquences à long terme des niveaux d'endettement élevés, a rarement des opinions bien formées sur ce sujet. Ceux qui le font sont une minorité avec une influence politique limitée.

Ce contenu a été mis à jour le 17 août 2022 à 15 h 06 min.