Séminaire de la Chaire électorale - 16 janvier

Affective polarization towards voters and parties

Ruth Dassonneville - Professeure agrégée à l'Univeristé de Montréal et Romain Lachat - Professeur associé à Sciences Po Paris, CEVIPOF

 

L'intérêt des politologues pour le thème de la polarisation affective croît rapidement. Alors que les premières recherches sur le sujet se concentraient sur le contexte américain, la polarisation affective - c'est-à-dire la mesure dans laquelle les partisans expriment de l'animosité envers les partisans des autres partis - est de plus en plus étudiée de manière comparative. En raison des problèmes de disponibilité des données, la recherche comparative utilise généralement des instruments d'enquête qui saisissent les sentiments des répondants à l'égard des partis, et non des partisans ou des supporters des différents partis. En théorie, les sentiments envers les partis et les sentiments envers les partisans sont distincts, mais il n'est pas clair si l'utilisation d'indicateurs de la polarisation affective envers les partis et non à l'égard des partisans influence également les conclusions des recherches empiriques sur le sujet. Dans cet article, nous contribuons à la littérature par le biais d'une analyse comparative de données d'enquête provenant de France, des Pays-Bas et d'Espagne. Nous abordons trois questions principales. Premièrement, dans quelle mesure les évaluations des partis sont-elles liées aux évaluations des partisans ? Deuxièmement, quelle est l'importance de la différence entre les niveaux de polarisation affective lorsqu'ils sont basés sur les évaluations des partis ou sur les évaluations des partisans ? Troisièmement, quels facteurs expliquent les différences entre les deux types d'évaluation ?

 

Ce contenu a été mis à jour le 12 janvier 2023 à 11 h 45 min.