Shifting Parties, Rational Switchers

Résumé

 

Selon les théories spatiales du vote, les électeurs choisissent des partis proches de leur idéologie. Une littérature abondante confirme la présence d'un lien étroit entre les positions des électeurs et des partis, mais les résultats des analyses transversales (cross-sectional) du vote spatial pourraient avoir des biais d'endogénéité. Nous soutenons que pour étudier l'impact de la distance idéologique sur le vote, les théories spatiales du vote devraient être testées de manière dynamique. En adoptant une perspective downsienne du comportement électoral, nous supposons que les changements de position idéologique des partis devraient amener les électeurs à changer de parti d’une élection à l’autre. Ce faisant, nous contribuons également à l’étude de la réactivité vis-à-vis des partis politiques. Pour tester le rôle du vote spatial de manière dynamique, nous utilisons des enquêtes par panel électoral dans quatre démocraties établies: l'Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande et la Suède. Les résultats présentés dans cet article suggèrent que les changements idéologiques des partis peuvent amener les électeurs à changer de parti, en particulier lorsque le parti le plus proche d’eux change de position, mais que l’impact global reste limité.

Ce contenu a été mis à jour le 17 mars 2019 à 21 h 55 min.